Techniques de désherbage alternatives

La reconquête de la qualité de l’eau passe par la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. Pour ce faire, 3 solutions :
• Les techniques PRÉVENTIVES qui visent à empêcher les herbes indésirables de pousser.
• Les techniques CURATIVES qui visent à détruire les herbes indésirables déjà installées.
• Les techniques ÉDUCATIVES qui visent à faire évoluer les mentalités et à faire tolérer la présence de plantes spontanées

 

Par des pratiques préventives, on cherchera à réduire la pousse des adventices pour limiter les interventions toujours coûteuses de désherbage mécanique ou manuel. Les massifs sont les premiers concernés par la mise en place de nouvelles techniques de désherbage. On les protégera par des plantes couvre-sols ou par des paillages. Le grand choix de plantes et de matériaux permet de créer des massifs ne nécessitant qu’un minimum d’entretien. L'économie de main d'œuvre permettra ainsi d'amortir rapidement l'investissement initial de la mise en place de ces « couvertures naturelles ». Les surfaces engazonnées sont également en proie à l'apparition de plantes indésirables souvent due à une hauteur de tonte mal adaptée. Les graminées à gazon supportent des tontes fréquentes, à condition que chaque passage de tondeuse n’enlève pas plus d’1/3 de la hauteur de feuille. Pour les pelouses d'agrément, la hauteur doit donc être réglée au plus haut. En effet, les tontes rases empêchent les graminées de développer leur système racinaire en profondeur et favorisent l’invasion des gazons par les dicotylédones (pissenlit, plantain..) et les graminées indésirables (pâturin annuel) . De plus une tonte trop rase favorise l’installation des maladies du gazon. La solution ? Une meilleure hauteur de tonte : Un gazon tondu régulièrement à 3cm compte un taux de présence de pissenlits supérieur à 50%. Ce taux descend à 5% avec une hauteur de tonte de 5 cm et chute jusqu'à 1% s'il est tondu à 7cm !
 
De nombreuses méthodes curatives existent et nous ne développerons pas ici celles qui nécessitent l’utilisation de matériel très coûteux comme les techniques de désherbage à l’eau chaude, à la vapeur ou la mousse organique (Waipuna). La première technique alternative curative conseillée est le balayage/soufflage très régulier. En effet, le fait de retirer fréquemment les dépôts de matière organique et de graines de la voirie, en même temps que la poussière, les feuilles mortes et les détritus, permet de réduire la possibilité d’installation de plantes spontanées. En complément, on utilisera d’autres techniques de désherbage comme la binette, le sarclage/binage manuel, le désherbage mécanique au rotofil / réciprocateur ou bien le désherbage thermique à gaz naturel. Ce dernier consiste à appliquer un choc thermique sur les plantes provoquant une dénaturation des protéines et l’éclatement des cellules entraînant la mort de la partie aérienne des végétaux ciblés. Le principal inconvénient de cette méthode est qu’elle exige un nombre de passages élevé de l’ordre de 4 à 6 par an car les végétaux ne sont pas morts comme après l’action d’un pesticide et réapparaissent sous 2 à 3 semaines. Il convient donc d'intervenir régulièrement afin d'épuiser les plantes indésirables et de les contenir dans une proportion acceptable. Néanmoins le désherbage thermique ne laisse aucun polluant dans le sol, il est silencieux, sans risques de projections, ne génère pas de déchets toxiques (Emballages, équipements de protection) et est sans danger pour les humains, les animaux et la biodiversité. De plus, afin de renforcer la cohérence de la démarche, nous utilisons du biopropane issu de la décomposition de déchets organiques. Ainsi nous contribuons à réduire la consommation des ressources fossiles de la planète. Nous vous proposons désormais cette méthode de désherbage alternatif et oeuvrons pour la généraliser à l'ensemble de notre clientèle avant la fin de l'année 2021.
 
Techniques de desherbage alternatives
 
Les méthodes alternatives n’ayant pas d’action anti-germinative et ne détruisant pas les plantes en profondeur comme les substances actives des produits phytopharmaceutiques, elles ne pourront jamais s’y substituer sans différence visible. Il faudra donc accepter dans une certaine mesure la présence de « mauvaises herbes » sur les trottoirs, dans les allées ou les massifs. Ces méthodes n’ont pas vocation à éradiquer la végétation spontanée mais simplement à la contrôler et à la maintenir à un niveau de développement acceptable. La tolérance est la principale clé pour réussir la transition vers un entretien responsable sans pesticides de nos parcs et jardins.