Pourquoi stopper les pesticides ?

En voulant combattre le développement des herbes indésirables que la pensée populaire considère comme un défaut d’entretien, un signe de « saleté » ou même une « nuisance », nous créons, en utilisant des produits phytopharmaceutiques, d’autres problèmes bien plus graves aux conséquences souvent très lourdes...

 
 

 les pesticides ca tue

 

  - La pollution des eaux : Les désherbants appliqués sur les surfaces perméables ou imperméables comme les allées, les fossés, les caniveaux, les abords des regards d’eaux pluviales, les massifs ou les pelouses polluent l’eau des rivières d’une manière forte et rapide. Un gramme de pesticide pur suffit à polluer 10.000m3 d’eau soit un ruisseau d’un mètre de large par un mètre de profondeur et de 10 kilomètres de long !


- L’érosion et la stérilisation des sols : Une terre désherbée chimiquement est dépourvue de toute forme de vie et, laissée nue, est plus sensible au ravinement. Une fois la terre de surface ravinée, la strate  inférieure se tasse et asphyxie rapidement les racines des plantes cultivées qui souffrent. En l’absence de micro-organismes et de vers de terre, le sol n’est plus aéré, l’humification est stoppée et la terre s’appauvrit jusqu’à devenir totalement stérile.


Le développement d’espèces végétales résistantes : Le désherbage chimique provoque un phénomène de sélection de la flore adventice la plus résistante qui, débarrassée de la concurrence des espèces plus sensibles aux molécules chimiques, se croisent entre elles pour donner naissance à des sujets encore plus résistants.


- L’éradication de la faune auxiliaire : La plupart des herbicides et des insecticides autorisés sont des exterminateurs sans pitié qui n’épargnent pas les insectes et les petits animaux bénéfiques au jardin. Parmi eux citons les abeilles (Sans qui la vie animale sur terre est condamnée), les oiseaux, les poissons, les chauves-souris, les vers de terre etc…


La mise en danger de la santé publique : Même si les pesticides autorisés qui restent sur le marché sont les moins toxiques, ils restent nocifs et peuvent provoquer de graves maladies jusqu’à 20 ou 30 ans après y avoir été exposé. L’utilisation des produits phytopharmaceutiques est dangereuse non seulement pour les applicateurs mais aussi et surtout pour les ‘habitants’ du jardin comme la microfaune, les insectes, les animaux domestiques et même vous et vos enfants !


L’augmentation du risque d’accidents industriels graves : Plus on consomme de pesticides, plus l’industrie chimique en fabrique et en transporte !


- La production de déchets toxiques : Les matériels de production, de pulvérisation, de protection et les emballages vides représentent de véritables bombes écologiques s’ils ne sont pas éliminés suivant une chaîne de traitements bien spécifique. Ces procédures sont coûteuses et lourdes à mettre en œuvre et nombre de ces déchets suivent malheureusement le circuit d’élimination classique des ordures ménagères. Ils se retrouvent alors dans des décharges où ils continuent à polluer les sols, les eaux et les rivières


L’augmentation des frais de traitement des eaux : Les compagnies de distribution des eaux se doivent de fournir une eau potable exempte de toutes traces de produits dangereux. Plus les eaux sont chargées en molécules chimiques, plus les traitements de neutralisation coûtent cher et plus votre facture d’eau augmente !

 

Interdiction usage pesticides juillet 2022 orig

Arrêté du 15 janvier 2021 relatif aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques dans les propriétés privées, les lieux fréquentés par le public et dans les lieux à usage collectif et modifiant l’arrêté du 4 mai 2017 relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants visés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime